Група європейських авіаційних журналістів та фотографів відвідала ДМА

У популярному французькому часописі для споттерів «Monkeys Spotters» опубліковано статтю про візит групи європейських  авіаційних журналістів та фотографів до України – «My Trip to Ukraine». 

У популярному французькому часописі для споттерів «Monkeys Spotters» опубліковано статтю про візит групи європейських  авіаційних журналістів та фотографів до України – «My Trip to Ukraine». 

Група відвідала Державний музей авіації та ряд аеродромів української військової та цивільної авіації. Стаття завершується словами вдячності всім, хто допомагав їм у цій подорожі -  «ДЯКУЮ!» великими літерами на українській мові. 

Ce la fait deux ans que cette idée saugrenue tourne dans ma tête tel un poisson rouge dans son bocal. La meilleure façon d'y parve-nir c'est d'adhérer à une organisation connue, qui par son historique a pu ouvrir certaines portes. Compliqué pour moi, ne connaissant personne et encore moins la langue nationale.

Finalement je jette mon dévolu sur le COAP, organisation anglaise, pour les raisons sui-vantes : groupes plus petits en nombre de participants, plus de souplesse de ce fait et certainement plus gentlemans que nos amis bataves. Rich, qui est devenu mon ami (je l'avais rencontré le long d'un grillage Suisse au Wef 2016) avait bien enregistré mon désir et expliqué les réelles difficultés de mettre ce trîp sur pied. Donc avoir de la patience et savoir se libérer facilement étaient les deux atouts pour y arriver.

Et puis un jour arrive un mail, des dates sont préfixées. Je m'inscris malgré le fait que ce ne soit pas à 100% sûr, il faut croire en sa chance. Mail suivant, les autorisations ne sont pas top ni les périodes de vols des jets... une alternative plus touristique et statique est proposée au groupe. Personnellement je décline car un gâteau sans cerise, c'est fade. Quelques semaines plus tard, une nouvelle fenêtre « GO » : c'est la bonne. Je reçois les instructions, rendez-vous à 14h dans le hall des départs de l'aéroport de Kiev...heu et puis? ...rien, bon ben, faut y aller.

Et me voilà dans le vol qui rejoint Kiev par Varsovie, où déjà première surprise je ren-contre un bon ami qui fait le même trîp, heu-reuse surprise qui ne sera pas la seule. A Kiev encore deux amis avec qui j'ai déjà voyagé pas mal. Tous le monde est là, nous sommes huit et une fois les présentations faites nous prenons possessions des deux voitures. Et hop premier pépin, une des deux voitures est déjà en panne, le tuyau de carburant est sectionné. Après le remplacement de celle- ci nous nous dirigeons vers le premier hôtel près de l'aéroport. Premier resto (service très long en général en Ukraine) et nos G.O. (gentil organisateur) prennent des nouvelles de leurs contacts dont un nous rejoint et restera avec nous tous les jours. Celui-ci parle le russe (indispensable).

Le lendemain matin nous nous dirigeons vers le « The State Aviation Muséum » qui se trouve de l'autre coté de la ville, normalement fer¬mé le lundi. Nous avons un accès privilégié. Waouh, il est énorme ce musée et il y a de quoi faire, pour acquérir des connaissances sur l'aviation russe c'est l'endroit idéal. Plus de 70 appareils, uniquement du bloc de l'est.

Tout en faisant les photos, je vois une cer-taine agitation de nos G.O. avec un premier contact local, ils nous demandent de nous ternir prêt pour un départ éventuellement rapide. Nous avons quand même largement le temps de faire nos photos, sans public ce qui est très appréciable. Il y a quelques belles pièces. Fin d'après midi nous nous dirigeons vers un Me Donald, endroit hautement stra¬tégique car à part y manger bof, c'est très rapide, chauffé, puis il y a le wîfr : sur la toile les new's sont aux vert, recherche d'un hô¬tel (heu oui oui) et nous voilà partis pour re¬joindre Mirgorod (en ukrainien : Mirgorod). 300km et 4 heures de route plus tard, nous arrivons en soirée, vers 20h00 si j'ai bonne mémoire. Le lendemain matin le groupe se di¬rige vers notre premier rendez-vous, un peu avant l'entrée de la base pour les contrôles d'identités. Ensuite nous suivons le véhi¬cule militaire qui nous conduit cette fois-ci dans la base. L'excitation monte car au loin j'aperçois quelque SU-27 d'un beau bleu. Mais encore un peu de patience... Comme le veut la tradition, nous sommes dirigés dans une salle de réunion où le commandant de la base vient nous souhaiter la bienvenue tan¬dis qu'un autre officier nous fait l'historique de la base, surtout celui de l'escadrille qui a porté à ses débuts l'étoile russe. Nous rece¬vons une magnifique plaquette résumant cet historique.

Après le café nous pouvons nous équiper de nos appareils, mais aussi contre le froid et le vent qui amplifie cette sensation de froid, je ne vais pas tout vous détailler, cependant nous avons eu droit à la ligne, un avion placé seul sur le tarmac avec ouverture du cock¬pit, le taxi, le bord de piste pour ne pas dire dessus. Après une petite coupure dînatoire hors de la base, le night shoot. Nous sommes tellement pris par notre passion que nous ne voyons pas l'heure passer et ce sont les mili¬taires qui nous ont accompagnés qui mettent fin à cette journée bien intense.

Le lendemain, après une courte nuit nous re¬prenons la route pour le ministère des ur-gences sur la base de Nijyn (250 km). Même scénario, nous sommes attendus un peu à l'extérieur pour le contrôle des identités et conduits à l'intérieur de la base. Nous sommes invités à rejoindre le tarmac pour faire les photos des avions et hélicoptères de la sécurité. Le groupe est bien discipliné, par respect nous attendons toujours et cela sur toute les bases visitées, le signal et les instructions de nos hôtes pour photographier (tout n'est pas permis ou « diff usable »). Il y va du bien être du groupe et des éventuelles prochaines visites. Vers midi nous sommes conviés à partager la table du commandant dans une pièce attenant à la cantine, c'est un honneur. Nous mangeons typiquement ukrai¬nien pendant que celui-ci nous explique les différentes techniques pour charger en eau les Antonov. De là nous repassons par la so¬ciété de location à Kiev (360 km au compteur de la journée) déclarer un petit accrochage, m'inscrire comme conducteur et surtout attendre le dernier feu vert pour la visite suivante. Il tombe assez vite, nouvelle re-cherche d'un hôtel...

Nous prenons la route fin d'après midi vers la ville de Mykolaïv (500km, 6h de route). C'est à mon tour de prendre le volant pour cette dernière étape de la journée. La traversée de Kiev aux heures de pointe est un enfer, de plus il commence à neiger. Nous croisons une colonne de camions épandeurs, mais la ville passée la route s'ouvre un peu et le peu de neige disparait, nous faisons route plein sud. Une halte dînatoire au bout de trois heures, changement de chauffeur et nous arrivons bien tard à notre hôtel.

Après une très courte nuit, vous connaissez l'histoire du rendez-vous et contrôle. Nous entrons sur la base. Discussion de notre guide avec les officiers et une fois les instructions données, nous pouvons nous diriger vers la ligne et là mon cœur s'arrête : une ligne de SU-25 et de Mig 29 avec les mécanos et ar¬muriers occupés à préparer les vols. Nous pouvons photographier allègrement, sauf les visages des pilotes bien évidemment. A nouveau toutes nos demandes de placements sont acceptées, bord de piste, taxi et night shoot. Un vrai régal. Une nouvelle procédure avant de sortir de la base, toute nos photos sont vues, certaines effacées mais dans l'en-semble pas beaucoup car nous respections bien les consignes.

Nous sommes vraiment fourbus et pour faire au plus vite nous remplissons notre carte de fidélité chez me Donald, puis nous retrouvons l'hôtel pour cette deuxième nuit à Mykolaïv. Le lendemain la journée ressemblera à celle de la veille, sauf pour notre accompagnateur qui peut effectuer un petit vol pour des pho¬tos air to air. Le soir venu nous reprenons la route vers Kiev pour rejoindre le premier hôtel de cette aventure et je prends le vo¬lant à la moitié du trajet.

Le lendemain matin, petit déjeuner d'adieu puis chacun rejoint l'aéroport en voiture ou navette de l'hôtel, selon l'heure de son vol de retour.

Voilà, c'est le genre d'aventure que j'affec-tionne particulièrement, avec une organi-sation précise par le travail fait en amont (autorisation etc) et complètement floue (savoir s'adapter aux exigences du terrain ou de l'instant).

Je tiens a remercier particulièrement les militaires ukrainiens, nos accompagnateurs locaux et bien sûr les deux piliers de la COAP Rich et Steven.

Дякую!